- septénaire
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• fin XIIIe; lat. septenarius1 ♦ Vx Qui dure sept jours ou sept ans (⇒ septennal). « l'idée des cycles septénaires, liée à celle du grand Cataclysme » (Senancour).2 ♦ N. m. Didact. Espace de sept jours; cycle de sept ans.♢ (1875) Vers latin de sept pieds et demi, correspondant au tétramètre grec.⇒SEPTÉNAIRE, adj. et subst. masc.I. — Adj., vx. Qui est relatif au nombre sept, qui comporte sept éléments. Série septénaire (Lar. 19e). Prêtres, ravivez la flamme septénaire des chandeliers d'or! Qu'on allume les sept chandeliers des conjurations funèbres (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 383). Le nombre septénaire des sacrements (Théol. cath. t. 14, 1 1939, p. 548).— En partic.♦ Qui dure sept jours. La première période septénaire d'une maladie (DG).♦ Qui dure sept ans. Synon. septennal. À vingt-huit ans, moment de la quatrième révolution septénaire (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 239). La septennalité fut mon œuvre, mais je la voulais avec le changement d'âge. Admettre des députés de quarante ans pour une période septennaire, dans une chambre renouvelée intégralement, c'était despotisme de ministres et radotage de Gérontes (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 234).[En parlant d'une pers., d'un ensemble de pers.] Dont la charge, le mandat dure sept ans. Professeur septénaire (Lar. 19e). Un parlement septénaire (DG).II. — Subst. masc.A. — OCCULT. Le nombre sept. La philosophie numérique, où, pour exprimer Minerve ou le Démiourgos, on se servait quelquefois du septenaire, de même que réciproquement le nombre 7 s'appelait la Vierge ou Pallas (P. LEROUX, Humanité, 1840, p. 606). Le septénaire résume (...) la totalité de la vie morale, en additionnant les trois vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité et les quatre vertus cardinales, la prudence, la tempérance, la justice et la force (Symboles 1969).B. — Ensemble de sept éléments. Types de septénaires: les sept jours de la semaine, les sacrements, (...) les péchés capitaux (Foi t. 1 1968). Le septénaire sacramentel (Théol. cath., t. 14, 1 1939, p. 551).— En partic.♦ [Dans la vie hum.] Période de sept ans. On dit que les hommes changent de tempérament à chaque septenaire (BESCH. 1845).♦ MÉD. [Dans l'évolution d'une maladie] Période de sept jours. Le premier, le second septénaire dans une fièvre typhoïde (LITTRÉ).♦ MÉTR. LAT. Vers de sept pieds et demi. Les septénaires ïambique et trochaïque sont employés par les comiques pour les parties déclamées avec accompagnement musical (Nouv. Lar. ill.). L'origine du décasyllabe dans le septénaire trochaïque (THIEME, Hist. vers fr., 1916, p. 320).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: -te-; dep. 1740: -té-. Forme septennaire ds CHATEAUBR., loc. cit. Étymol. et Hist. A. Adj. a) fin du XIIIe-déb. du XIVe s. [ms.] « qui contient, qui dure sept jours, sept mois, sept ans... » (Secrets d'Aristote, ms. BN fr. 571, fol. 139b ds GDF. Compl.: le circuit de la lune est setenaire); b) 1740-55 parlement septénaire (SAINT-SIMON, Mém., éd. A. de Boislisle, t. 30, p. 118). B. Subst. 1. 1568 « nombre sept » (LE ROY, Les Politiques d'Aristote, V, 12 ds HUG.); 2. 1694 « chacune des périodes de sept ans par lesquelles on divise la vie de l'homme, à compter de sa naissance » (Ac.); 3. 1824 méd. (NYSTEN); 4. 1875 métr. (Lar. 19e; aussi comme adj.). Empr. au lat. setpenarius « composé de sept, septénaire (en poésie) » et comme subst. « vers septénaire »; dér. de septem, v. sept. Fréq. abs. littér.:17.
septénaire [sɛptenɛʀ] adj. et n. m.ÉTYM. XVe; rare avant le XVIIe; lat. septenarius, de septem. → Sept.❖———I Adj. (didact. et vx). Qui contient sept éléments; qui dure sept jours ou sept ans. || Division de la vie humaine en cycles septénaires. — Qui est élu, nommé pour sept ans (on dit de nos jours septennal). || Parlement septénaire (Saint-Simon, Condillac).1 Les fêtes religieuses rendirent ainsi ce nombre (sept) sacré chez tous les peuples. De là l'idée des cycles septénaires, liée à celle du grand Cataclysme.É. de Senancour, Oberman, XLVII.———II N. m.1 Vx. Chacune des périodes de sept ans par lesquelles on divisait la vie de l'homme, à compter de sa naissance (⇒ Climatérique, 1.).♦ (1855). Didact., méd. Espace de sept jours dans la durée d'une maladie. — (1897). Occultisme. Nombre biblique, symbole de la création.2 (…) la Norme lumineuse où se manifeste le Septenaire (sic).Léon Bloy, la Femme pauvre, I, VIII.2 (1876). Métrique lat. Vers latin de sept pieds et demi qui correspond à un tétramètre des Grecs. || Septénaire trochaïque, ïambique.
Encyclopédie Universelle. 2012.